27 octobre 2008

Notre dossier d'octobre : Zoom sur le concours en Italie

Après avoir voyagé l’an dernier en Finlande, en Allemagne et en Roumanie, un petit tour du côté de l’Italie avec le docteur Elizabeth Tamang et Annarosa Pettenò qui nous rapportent l’organisation du concours en Italie… avec des outils intéressants pour le suivi de la classe !!

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Smokefree Class competition en Italie
"Une vie de bisous sans fumée"
slogan de l'édition 2008/2009

Historique et participation
La première édition de la « Smoke Free Class (SFC) competition » a commencé en Italie en 1997, avec la participation de la région du Veneto (Venise). Pendant ces 11 années, la moitié des régions d’Italie se sont impliquées avec des centaines d’élèves des écoles secondaires, et en particulier les élèves des classes de premier niveau : 11-13 ans et deuxième niveau du collège : 14-15 ans.

En 2007/2008, plus de 18 000 élèves se sont investis dans les régions de Emilia-Romagna, Friuli Venezia Giulia, Marche, Molise, Campania, Piemonte, Veneto, Sicilia, Lombardia, Abruzzo, Sardegna.
Chaque année, plus de 80 % des élèves qui commencent le concours, le mènent à terme.

L’organisation et les outils
Depuis l’an 2000, la Smoke Free Class est pilotée en Italie par la fondation « Emanuela Zancan », à Padua, grâce à un groupe de travail national regroupant plusieurs correspondants régionaux.
Pendant toutes ces années, à l’écoute des expériences et des suggestions des professeurs, des élèves et éducateurs de santé, nous avons mis en place des modules supplémentaires dans le concours, qui ont donné de bons résultats en terme d’engagement des élèves :
- La participation au concours a été étendue aux élèves de 15 ans

- Nous avons créé un nouveau contrat « Le contrat sympathie ». Il concerne les élèves participant au concours, qui ont la possibilité d’impliquer des personnes intéressées, des amis, professeurs, des proches,…qui s’engagent aussi à ne pas fumer pendant 6 mois.
- Et d’autres outils ont été ajoutés, comme :
- La page « Pourquoi ? » : une page sur laquelle les élèves écrivent leurs propres opinions. Cette page est partagée en 2 colonnes : dans la première colonne, les élèves écrivent leurs idées, pensées et suggestions sur les raisons de ne pas fumer. Dans la seconde colonne, les élèves qui viennent de commencer à fumer peuvent écrire les raisons pour lesquelles arrêter. Cette page peut être au format d’une grande feuille accrochée dans la salle de classe.
- « L’agenda de la classe » : il est très pratique pour rassembler les informations mensuelles pendant le concours, sur ce qui se passe dans la classe, comme les décisions prises, les discussions, les observations ou certains faits. Il s’agit d’une sorte de « carnet de bord » écrit chaque mois par un élève. Cet agenda peut être utilisé par les élèves pour commencer les discussions. Quelques-uns des commentaires sont ensuite publiés dans le kit de l’année suivante.
- Un nouveau blog http://smokefreeclass.blogspot.com a été ouvert pour tous les élèves participants au concours, de façon à faciliter les échanges d’opinions et d’idées et pour transmettre les dernières infos sur la Smoke Free Class.
- Un questionnaire est transmis aux professeurs impliqués pour rassembler leurs observations et suggestions, et améliorer les activités dans les classes. Les questions concernent les points positifs et ceux à améliorer dans le concours, le suivi pour les professeurs qui abandonnent et l’implication de nouveaux professeurs.


Les prix
- Le prix national de la Smoke Free Class est du matériel éducatif et des activités culturelles d’une valeur maximale de 2000 €.
- Un prix est aussi décerné à une classe au niveau régional, avec des cartables offerts pour chaque élève.
- De plus, chaque élève engagé pendant les 6 mois reçoit un gadget pour sa participation.

Chaque année, un nouveau slogan
Le nouveau slogan pour l’édition 2008/2009 est « Une vie de bisous sans fumée », qui a été conçu par la 1re classe de l’école « Raimondo D’Aronco » de Gemona del Friuli (Udine).

09 octobre 2008

L’Office français de prévention du tabagisme pilote désormais le projet Classes Non Fumeurs

Pascale Sommero, Directrice administrative en charge de différents projets de communication au sein de l’Office français de prévention du tabagisme, vous présente l’association qui pilote désormais le projet Classes Non Fumeurs…

L’Office français de prévention du tabagisme apporte depuis plusieurs années son soutien à Classes Non Fumeurs. Vous aviez en effet coutume de voir son logo associé à ceux des partenaires du concours. Ce support s’est encore renforcé puisque l’OFT vient d’intégrer à la rentrée 2008 ce programme de prévention jeunes au sein de ses propres activités.

Qu’est-ce l’OFT ?
L’OFT est une association loi 1901, reconnue d’intérêt général, qui agit depuis dix ans sur tous les fronts pour faire reculer la consommation de tabac. Elle est présidée par Bertrand Dautzenberg, professeur en pneumologie à La Pitié-Salpêtrière, qui s’implique sans relâche tant sur le plan national que sur le plan européen pour notamment dénormaliser l’usage du tabac auprès des populations jeunes. Bertrand Dautzenberg préside également les associations Paris sans tabac et Actif (Alliance contre le tabac en Ile de France), toutes deux orientées vers les jeunes et leurs consommations tabagiques.

Quelles sont ses missions ?
Elles sont nombreuses et variées. L’OFT assure évidemment des missions générales de prévention et d’éducation, mais il conduit également des études épidémiologiques, mène en permanence une veille réglementaire et scientifique et conçoit des outils d’information et de communication pour tous publics. Il forme également les professionnels de santé de toutes spécialités à la prise en charge des fumeurs et maintient l’Annuaire des consultations de tabacologie qui recense les 650 centres en France accueillant les fumeurs désireux d’arrêter. Et bien sûr, l’OFT accompagne lui-même ces fumeurs vers l’arrêt notamment dans le cadre de la ligne Tabac Info Service (0825 309 310, 0,15 € la minute) ou en menant des missions de sensibilisation et de sevrage en entreprise.


Que va apporter l’OFT au concours Classes Non Fumeurs ?
L’OFT emploie une quarantaine de personnes et dispose d’infrastructures dont va pouvoir bénéficier dès maintenant le projet Classes Non Fumeurs. Une équipe de tabacologues – médecins, psychologues, infirmières scolaires – apporteront leur expertise dans le développement et l’enrichissement du programme. L’implantation en région de l’OFT permettra un meilleur soutien local des établissements participants, dont nous vous ferons part. Les équipes de CNF, déchargées des tâches administratives reprises par l’OFT, pourront se consacrer pleinement au projet éducatif.

Qu’est-ce qui va changer ?
Au quotidien, les équipes de coordination et le comité scientifique maintiennent naturellement leur implication dans le concours Classes Non Fumeurs. Vos interlocuteurs restent les mêmes et vous retrouverez le principe du concours et les outils qui vous étaient familiers. En revanche, « en tâche de fond », les différents services de l’OFT – administratif, scientifique, communication – participeront activement à la réussite du concours.

Du côté des sciences médicales : Action de la fumée de tabac dans notre cerveau

Le docteur Joëlle Visier, tabacologue et nutritionniste supervise l’ensemble des questions médicales et scientifiques à l’OFT. Elle partage avec vous ses connaissances sur l’effet de la nicotine sur certains récepteurs du cerveau et sur le rôle de la dopamine dans le circuit de récompense.

Vous pouvez télécharger le document et l’imprimer pour l’étudier avec les élèves dans vos classes de sciences !

La fumée du tabac qui contient environ 4000 composés est nocive puisqu’elle intoxique tout notre corps à partir du monoxyde de carbone et des goudrons que le fumeur inhale chaque fois qu’il tire sur une cigarette. Cela est bien connu et explique la plupart des maladies liées au tabagisme.

Ce que l’on sait moins, c’est que la nicotine, elle aussi contenue dans la fumée, arrive très rapidement dans le cerveau d’un fumeur et déclenche toute une cascade de réactions dans certaines populations de neurones.

Eh oui, dans notre tête près de 100 milliards de neurones (cellules du cerveau) s’activent et se parlent en captant et en analysant toutes les informations que nous recevons afin d’agir et d’avoir un comportement adapté à notre environnement.

Cette sacrée Nicotine arrive sur des neurones particuliers qui ont sur leur surface une sorte de marque qu’on appelle récepteur. Elle reconnaît cette marque et va s'encastrer parfaitement à cet endroit, comme une clé dans la bonne serrure. A partir de cette fixation sur le récepteur, le neurone concerné va parler en « langage neurone » et va libérer une substance appelée dopamine qui aboutit à une sensation agréable passagère que connaît bien le fumeur.

La dopamine existe à l’état naturel dans notre cerveau et est libérée lorsque l'on ressent un bien-être et du plaisir, par exemple quand on rencontre la personne qu’on aime.

Malheureusement la nicotine stimule ces neurones d’une façon violente et excessive qui parasite la libération normale de la dopamine et conduit à une modification de ces récepteurs au cours du temps.
La présence régulière et répétée de la nicotine perturbe profondément ces récepteurs à la surface des neurones d’autant plus que la personne fumeuse est jeune car le cerveau n’a pas fini sa maturation et que tout au long de l’adolescence certaines zones de notre cerveau vont encore « grandir ».

Petit à petit chez le fumeur les récepteurs modifiés et plus nombreux vont réclamer leur nourriture (la nicotine) et la sensation de manque s’installe si ces petites malins qui crient famine ne sont pas saturés par la nicotine : C’est l’explication de la dépendance physique à la nicotine contenue dans la fumée que les fumeurs ressentent s’ils sont en panne de cigarette.

On sait aujourd’hui que plus on commence à fumer tôt, plus ces récepteurs vont être perturbés et plus vite va s’installer la dépendance au tabac. Alors que choisissez-vous ?

Yann CUCHERAT : Notre parrain du concours 2008/2009

« Le sport rythme ma vie. Cette pratique quotidienne est mon équilibre et je ne souhaite pas que tout s'envole en fumée. Soutenir le programme Classes Non Fumeurs me paraît être une évidence puisqu'il s'inscrit parfaitement dans mon style de vie.»

Yann Cucherat

Agé de 29 ans, Yann est aujourd'hui un des piliers de l'équipe de France masculine de gymnastique.

Véritable spécialiste des barres parallèles et de la barre fixe, il a obtenu de nombreuses distinctions sur ces deux agrès : double médaillé aux championnats du monde en 2005 et vice-champion d'Europe en 2008.
Yann a déjà participé trois fois aux Jeux Olympiques : Sydney, Athènes et tout récemment Pékin. Il
s'est à chaque fois illustré par une qualification en finale par agrès, tantôt à la barre fixe, tantôt aux barres parallèles. Et il ne compte pas s'arrêter là puisqu'il a décidé de poursuivre son aventure gymnique jusqu'aux JO de Londres en 2012 !

Cette réussite sportive, Yann la doit avant tout à un investissement total et à une exigence au quotidien.

L'hygiène de vie d'un sportif est déterminante dans la performance sportive. C'est pourquoi Yann a décidé de soutenir le programme Classes Non Fumeurs et a accepté d'être le parrain de l'édition 2008/2009.